En cybersécurité, comprendre comment les attaques sont menées est essentiel pour mieux les prévenir. Parmi les outils incontournables utilisés par les professionnels comme par les hackers éthiques, John the Ripper occupe une place centrale. Mais à quoi sert ce logiciel, est-il légal, et dans quel cadre peut-on l’utiliser ? On vous explique tout.
John the Ripper est un outil open source conçu pour casser des mots de passe, c’est-à-dire retrouver le mot de passe original à partir de son empreinte (ou hash). Il fonctionne en testant rapidement des milliers, voire des millions de combinaisons, grâce à différentes techniques comme les attaques par dictionnaire ou force brute. Développé à l’origine pour Unix, il est aujourd’hui compatible avec de nombreux systèmes (Linux, Windows, macOS).
Un logiciel de cassage de mot de passe (ou password cracker) permet d’extraire ou de deviner un mot de passe à partir de son hash, souvent récupéré dans une base de données compromise. Ces outils sont essentiels pour les pentesters (testeurs d’intrusion) qui doivent évaluer la robustesse des systèmes de sécurité, mais peuvent aussi être utilisés à des fins malveillantes. C’est pourquoi leur usage doit être strictement encadré.
Les hackers, qu’ils soient éthiques (white hats) ou malveillants (black hats), utilisent John the Ripper pour tester la vulnérabilité des mots de passe. L’outil est apprécié pour sa rapidité, sa flexibilité (prise en charge de nombreux formats de hash) et sa communauté active. Il peut être combiné à d’autres logiciels comme Hashcat pour améliorer les performances ou tester différents types d’attaques (source).
Oui, l’utilisation de John the Ripper est légale, à condition qu’elle soit encadrée. Il est par exemple parfaitement autorisé de l’utiliser :
En revanche, casser les mots de passe d’un tiers sans autorisation est illégal et passible de sanctions pénales.
L’outil John the Ripper est disponible gratuitement sur son site officiel : www.openwall.com/john. Pour l’installer sur Linux, voici une méthode simple :
bash
CopierModifier
sudo apt update
sudo apt install john
Une fois installé, vous pouvez lancer des commandes comme :
bash
CopierModifier
john --wordlist=rockyou.txt --format=raw-md5 hash.txt
Cette commande va tester les mots de passe contenus dans un fichier hash.txt à l’aide du dictionnaire rockyou.txt.
Pour les utilisateurs plus avancés, la version "Jumbo" de John the Ripper propose des fonctionnalités étendues et une interface en ligne de commande puissante, adaptée aux professionnels (documentation complète ici).
John the Ripper est utilisé dans :
Il fait également partie de nombreuses distributions Linux spécialisées comme Kali Linux, très utilisée par les pentesters et les étudiants en cybersécurité.
Maîtriser des outils comme John the Ripper est indispensable pour toute personne qui souhaite travailler dans la sécurité informatique. Que tu sois en reconversion ou en quête d’une expertise technique solide, la Holberton School France propose des formations en cybersécurité accessibles dès le bac ou en reconversion.
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