« L’égalité, ça se travaille ». Ce message, affiché aux côtés d’Ada Lovelace, figure historique de l’informatique, a été choisi comme support d’un exercice officiel du Brevet des collèges, en éducation morale et civique. On y lit une statistique marquante : seulement 11 % des étudiants en école d’informatique en France sont des femmes.
Ce chiffre, alarmant, n’est pas nouveau. Mais qu’il fasse désormais partie d’un sujet d’examen adressé à tous les collégiens français, c’est un changement de perspective. C’est reconnaître que la sous-représentation des femmes dans la tech est une problématique sociale majeure, qui mérite d’être abordée dès le plus jeune âge.
Chez Holberton School, nous formons les développeurs et développeuses de demain. Nous constatons que les femmes sont encore peu nombreuses à oser franchir les portes d’une école d’informatique. Pourtant, celles qui le font réussissent aussi bien, sinon mieux. Ce n’est donc pas une question de capacité, mais de perception, d’environnement, de confiance.
Le fait que ce sujet figure au Brevet est une excellente nouvelle. Il ouvre la voie à des discussions essentielles sur les stéréotypes, les freins culturels, et les choix d’orientation. C’est à l’école que naissent les vocations. Et parfois aussi les renoncements. Il est temps d’inverser cette logique.
L’absence de femmes dans la tech ne relève pas seulement d’une inégalité statistique. Elle a un impact concret sur les produits que nous utilisons tous les jours. Moins de diversité dans les équipes techniques, c’est plus de biais dans les algorithmes, moins de recul sur les usages, moins de pertinence dans les innovations.
Intégrer davantage de profils féminins dans la tech, c’est aussi renforcer la performance collective. La diversité est un levier de créativité, de rigueur et de croissance. Elle n’est pas un bonus, elle est une nécessité.
Chez Holberton, nous agissons à tous les niveaux. Notre processus de sélection est ouvert, accessible à tous les profils, sans exigence de diplôme. Nous mettons en place des environnements d’apprentissage où chaque personne peut se sentir légitime. Nous travaillons à augmenter la part de femmes dans nos promotions. Nous collaborons avec des initiatives engagées dans l’inclusion numérique comme Girls Can Code.
Et surtout, nous montrons que c’est possible. Que les carrières dans la tech peuvent être féminines, inspirantes, ambitieuses.
Le fait que l’affiche d’Ada Lovelace ait été utilisée dans un examen national est un symbole fort. Il montre que l’éducation nationale prend position. Il montre que la sensibilisation avance. Il montre aussi qu’il est temps de passer à l’action, tous ensemble.
Former plus de femmes dans la tech n’est pas une tendance, c’est un enjeu de société. Et à Holberton, c'est une question qui nous tient particulièrement à cœur.
Rédacteur
Student Success Manager